Un jardin de Paris va porter le nom de Martha Desrumaux

Il y a 1 an, le 18 octobre 2019
Par Pierre Laurent
C’est justice au regard de ce que fut son action personnelle, comme femme, militante, syndicaliste, résistante.
Mesdames, Messieurs,
Cher·e·s ami·e·s,
Cher·e·s camarades,
Un jardin de Paris va porter le nom de Martha Desrumaux.
Sénateur de Paris, je tiens à faire part de ma gratitude à toutes celles et ceux qui ont œuvré pour que ce moment de reconnaissance puisse se tenir : Madame la maire de Paris, la majorité de gauche de la ville de Paris et le groupe communiste au sein de cette majorité.
Je salue également l’Association des amis de Martha Desrumaux, sa présidente Laurence Dubois, qui travaillent à mieux faire connaître cette grande figure du mouvement ouvrier français.
Sans oublier mon ami Pierre Outteryck qui, dans son combat pour la reconnaissance due à Martha, ne ménage ni sa peine ni son temps. Pierre y met tout son cœur et toute son âme, une passion qu’il conjugue avec la grande rigueur historique et scientifique qui est la sienne.
Que nous dit aujourd’hui Martha Desrumaux ? De cette histoire passionnante et foisonnante, je voudrais, en étant certes très incomplet, retenir 3 leçons.
Elle nous dit d’abord la place qu’a occupée la classe ouvrière dans les combats libérateurs de la France et dans toutes les conquêtes sociales du pays.
La classe ouvrière joua un rôle décisif en 1936 pour transformer la victoire électorale de la gauche en grandes conquêtes sociales et joua un rôle reconnu dans la Résistance à l’occupation nazie et la Libération. Cela explique le contenu du programme du Conseil national de la Résistance et les grandes réformes de la Libération, la Sécurité sociale et le statut des fonctionnaires, le droit de votre des femmes…
Martha, fer de lance des luttes ouvrières dans le textile ou les mines, négociatrice décisive dans les négociations pour l’augmentation des salaires en 1936, fut au cœur de ces enjeux, elle y joua un rôle de premier plan. Ce rôle lui valu d’être élue en 1945, à son retour du camp de concentration de Ravensbruck, dans l’Assemblée constituante provisoire créée par le général de Gaulle, au titre, avec 16 autres de ses compagnons, de représentante des déporté·e·s.
Elle fut donc, à ce titre, parmi les premières femmes parlementaires et joua un rôle là aussi décisif pour l’obtention, à cette période, du droit de vote pour les femmes.
A l’époque où nous vivons, où le Parlement européen vote une motion révisionniste réécrivant l’histoire de la seconde guerre mondiale et des responsabilités dans son éclatement, il est urgent de faire connaître ce que fut, l’apport de Martha, l’apport des communistes comme de l’ensemble de la classe ouvrière, qui, comme l’a écrit François Mauriac, fut la seule classe sociale, à « rester fidèle à la nation ».
Ce que nous dit Martha, c’est l’urgence aujourd’hui des combats pour la paix, pour les droits de tous les peuples à l’émancipation, pour des relations internationales construites sur d’autres logiques que les logiques de domination néocoloniales.
Femme éprise de paix, impliquée dans les combats antimilitaristes, anticolonialistes, antifascistes de son époque, elle nous dit qu’au 21e siècle plus aucun peuple, qu’il soit Kurde, Palestinien, Sahraoui, etc. ne doit s’entendre dire : « vous n’êtes rien ».
Tous les peuples ont droit à la fois à l’existence, à des droits, à la dignité. Nous sommes toujours dans les traces et dans la lumière que nous a léguées Martha Desrumaux.
Ce que nous dit Martha, première parlementaire femme du pays, c’est l’urgence du combat acharné à mener pour l’égalité hommes-femmes.
Ce qui est à l’ordre du jour est la construction d’une société non violence pour les femmes, les enfants et bien sûr les hommes.
Françoise Héritier a écrit récemment : « Il est important que les deux sexes travaillent ensemble à changer ce système, l’oppression et la dévalorisation du féminin n’étant pas nécessairement à long terme un gain pour le masculin et pour l’humanité ».
Je ne sais si elle pensait à Martha, mais ces quelques mots résument ce que fut le sens de son combat.
Mesdames, Messieurs, cher·e·s ami·e·s, cher·e·s camarades,
Martha a adhéré au Parti communiste français dès le lendemain du congrès de Tours. Son parti, qui va fêter ses 100 ans tout au long de l’année 2020, est fier d’avoir compté dans ses rangs une si grande dame.
Martha est des nôtres, mais elle appartient à la communauté nationale, à l’esprit des Lumières, à l’histoire progressiste de notre pays. Elle est celle qui, pour plagier Victor Hugo, a su dire à tous ceux qui profitaient de la nuit qu’il y a « une grande puissance, l’aurore, et que l’aube ne peut être vaincue ».
Je l’ai écrit récemment à l’Association des amis de Martha et je le renouvelle aujourd’hui publiquement, vous pouvez compter sur ma disponibilité et mon soutien pour que la France, qui lui doit tant, reconnaisse, en l’accueillant au Panthéon, ce que fut son combat et le sens qu’elle a su donner à sa vie, pour la liberté, l’égalité, la Fraternité.
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Par Pierre Laurent
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Par Pierre Laurent
Le 7 Janvier 2015, la nouvelle atteignit les gens où ils étaient. L’impensable au cœur du quotidien. L’incrédulité, puis la sidération. Les attentats contre Charlie Hebdo, comme tous les autres, font partie de notre douloureuse mémoire collective.
Une mise au point nécessaire

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Par Pierre Laurent
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Mon cher Mumia,

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Par Pierre Laurent
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