#PARIS

Acte II du quinquennat : austérité à tout va !

Il y a 4 ans, le 1 octobre 2019

Par Pierre Laurent

Le gouvernement vient d’annoncer que le budget de la Sécurité sociale pour 2020 sera une nouvelle fois amputée de 4 Milliards d’euros, une honte pour nos populations, pour les soignant.e.s et pour les malades… !

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Aucune réponse n’est apportée de la part du gouvernement à la souffrance des soignant.e.s qui sont dans la rue depuis plusieurs semaines, aucune réponse n’est apportée aux patient.e.s et aux familles.

Malgré la grève des urgentistes depuis plus de 6 mois, Madame Buzyn s’obstine et signe en diminuant les dépenses de l’Etat en matière de santé de 280 millions d’euros et en maintenant une progression de l’objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam) à 2,3% en 2020, contre 2,5% en 2019 alors que la progression naturelle des dépenses est estimée à 4,5%.

Quant au financement de la dépendance, il ne se fera pas avec des mots ou des pièces jaunes.

Les personnels des EHPAD sont exaspérés par leurs conditions de travail et la maltraitance institutionnelle qui en découlent pour nos ainé.e.s !

Les professionnel.le.s du secteur estiment les besoins à hauteur de 40 000 postes dès 2020, soit deux postes dans chaque maison de retraite et structure d’aide à domicile, pour un coût d’1,5 milliard d’euros. Ils devront faire avec 210 millions d’euros, ce qui ne peut ni les convaincre ni les satisfaire.

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE apportent une nouvelle fois tout leur soutien aux personnels en lutte et déposeront, avec leurs collègues du groupe GDR à l’Assemblée nationale, une proposition de loi reprenant des mesures d’urgence, notamment le financement de la dépendance par la mise à contribution des revenus financiers des entreprises et un plan de recrutement de 100 000 emplois statutaires par an, sur trois ans, dans la filière gériatrique ainsi qu’un plan d’investissement pour la création et la modernisation des EHPAD publics et privés non lucratifs.

Projet de transformation de la gare du nord – Faire de la gare un espace civilisé de mouvement et de rencontre

Il y a 4 ans, le

Par Pierre Laurent

J’ai attiré  l’attention de M. le secrétaire d’État, auprès de la ministre de la transition écologique et solidaire, chargé des transports sur le projet de transformation de la gare du nord à Paris.

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La gare du nord est le principal pôle d’échanges de France et d’Europe où circulent plus de 700 000 voyageurs par jour dont 500 000 dans la gare souterraine pour le réseau express régional (RER) et le métro, ce qui représente plus de 200 millions de voyageurs chaque année. Elle est aussi le chef-d’œuvre de l’architecte Jacques Ignace Hittorff, qui l’a conçue en 1864 et elle figure à l’inventaire des monuments historiques. En 2001, une gare d’échanges vitrée nommée halles d’Hittorff a été ajoutée.

La grande plate-forme transversale et le hall du transilien se sont, au cours des années, remplis de kiosques commerciaux qui compriment l’espace réservé aux voyageurs. Le nouveau projet de la SNCF, associé au groupe Auchan via sa filiale immobilière Ceetrus, cherche à capter commercialement les 200 millions d’usagers de la gare par an. Ce projet renforcerait cette commercialisation au détriment des usages de cette gare en créant plus de 50 000 m2 de surfaces construites nouvelles, dont un centre commercial de 20 000 m2 et des bureaux. Avec un tel projet, l’accès direct aux quais pour les voyageurs franciliens, nationaux comme internationaux, tel qu’il se pratique aujourd’hui deviendrait impossible. Les promoteurs ne cachent pas que les distances à parcourir se trouveraient allongées pour les voyageurs, ce qui implique que les temps d’accès aux transports publics seraient aussi augmentés.

Ce projet prévoit également de raser « les halles d’Hittorff » moins de vingt ans après leur construction, ce qui serait un gâchis financier et architectural.

Un tel projet irait à l’encontre également du rééquilibrage nécessaire des activités dans Paris et dans l’espace de la métropole du Grand Paris.

Il induirait un fort risque de priver le pays d’un instrument essentiel de la desserte des sites olympiques, suite aux délais incompressibles d’enquêtes, de recours et des travaux eux-mêmes.

De nombreux acteurs et élus estiment que ce projet ne peut qu’avoir des conséquences négatives pour les usagers et estiment qu’il faut faire d’autres choix en vue de faire de cette gare du nord un espace civilisé de mouvement et de rencontre.

C’est pourquoi je lui ai demandé d’agir en faveur de l’arrêt de ce projet et d’un dialogue de tous les acteurs concernés, visant à mettre sur pied un projet pour satisfaire l’exigence légitime d’une amélioration de la mobilité au lieu de s’enferrer dans une logique surannée de mises en place de centres commerciaux qui ont pour seul objectif de satisfaire quelques intérêts privés au détriment de l’intérêt général.

Un adversaire politique intransigeant et respectueux

Il y a 4 ans, le 27 septembre 2019

Par Pierre Laurent

Jacques Chirac, président de la République de 1995 à 2007 est décédé. Je salue avec émotion la disparition d’un homme qui a marqué la vie politique du pays pendant de longues années, notamment lors des 12 années où il fut élu puis réélu président de la République.

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C’est une page de l’histoire politique de notre pays qui se tourne.

Les communistes ont été des adversaires politiques résolus de Jacques Chirac, tant au plan local à Paris et en Corrèze, qu’au plan national.

Ils se sont opposés à la politique qu’il a menée comme président de la République. Mais cet affrontement, souvent vif et sans concession , s’est toujours fait dans le respect mutuel.

Nous n’oublions pas cependant que nous avons su, alors que Jacques Chirac était maire de Paris, nous retrouver avec lui dans la lutte contre l’apartheid en Afrique du sud et la libération de Nelson Mandela. Nous saluons aussi son courage et sa clairvoyance lorsque, président de la République, il s’opposa en 2003 à l’intervention militaire en Irak, ou encore reconnut la responsabilité de l’État français dans la déportation de centaines de milliers de juifs durant l’occupation.

Jacques Chirac était aussi porteur de valeurs qui lui interdisait de se compromettre ou de pactiser avec le Front national. Beaucoup devraient s’inspirer aujourd’hui de ce que fut son action et sa parole en ces domaines.

Certes, des choses essentielles opposaient les communistes à Jacques Chirac. Mais je tiens à m’associer au recueillement dû par la Nation à un homme d’État qui a marqué son temps et présente à sa famille et ses proches mes plus sincères condoléances.

Libertés syndicales… une Bastille qui reste à prendre !

Il y a 4 ans, le 24 septembre 2019

Par Pierre Laurent

Le 12e baromètre de la perception des discriminations dans l’emploi du Défenseur des droits et de l’Organisation internationale du travail publié ce jeudi montre que les discriminations syndicales sont aujourd’hui en France, un sujet majeur.

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Le sondage réalisé pour le baromètre auprès d’un échantillon représentatif de la population active de 1 000 personnes montre en effet que près d’un actif sur trois estime que les discriminations syndicales « se produisent souvent ou très souvent ».

Ce constat est amplifié lorsque l’on interroge des syndiqués. La moitié des quelque 33 000 personnes qui ont répondu au questionnaire diffusé à leurs membres par les organisations syndicales dans le cadre du baromètre, le partagent. Pour 66 % des syndiqués, s’investir dans le syndicalisme est un risque. La « peur des représailles » dissuade de nombreux salariés de s’investir dans le syndicalisme, estiment un tiers des actifs et quatre adhérents sur dix. Pour 42 % des actifs et 66 % des syndiqués, s’investir dans le syndicalisme est un risque pour l’emploi ou l’évolution professionnelle. Plus de 40 % de ces syndiqués expliquent d’ailleurs en avoir personnellement pâti. Le secteur privé est plus touché que le secteur public. L’industrie et les transports sont le plus souvent montrés du doigt tandis que les délégués syndicaux, seuls habilités à négocier, sont plus pénalisés que les autres. Concrètement, se syndiquer est « un frein à l’évolution professionnelle », disent 59 % des syndicalistes du privé et 39 % de ceux du public.

Cette étude, les chiffres précis qu’elle met en avant, nous confirme que le combat pour les libertés syndicales, le droit de grève, mais au-delà pour de réels pouvoirs dans et hors l’entreprise, est toujours d’une actualité et d’une nécessité brûlante. C’est un combat de société, qui touche à l’exigence de démocratie et d’une nouvelle République.

Ces remises en cause des droits et libertés au travail sont liées à l’offensive libérale et patronale visant à une dérégulation totale laissant « la main invisible » du marché et les détenteurs du capital libres de tous leurs mouvements.

Si le droit de grève est inscrit dans la Constitution française, les atteintes aux libertés, la criminalisation et la répression anti-syndicales, n’ont fait que s’aggraver ces dernières années. Tous les secteurs sociaux sont touchés. Lors du débat que j’ai animé à la Fête de l’Humanité, entouré de syndicalistes, sur la bataille ADP, un syndicaliste pompier faisait état des menaces de sanctions qui ont pesé sur lui, pour avoir simplement arboré un brassard « gréviste » lors d’une mission ! Un responsable FSU mentionnait également des enseignants sanctionnés pour avoir donné leur avis de citoyens sur la loi Blanquer sur les réseaux sociaux !

Et maintenant, le gouvernement lui même dégrade chaque jour un peu plus la liberté de manifester, comme on l’a vu lors des dernières manifestations du 1er mai ou celle sur le climat. Et ce n’est pas un hasard si ces décisions sont prises dans une période où le Code du Travail, les mécanismes d’indemnisation du chômage, l’avenir des retraites ont été ou sont dans le viseur du gouvernement.

La lutte pour l’extension des droits et des libertés est donc pleinement partie prenante des luttes pour de nouvelles alternatives sociales !

POUR UN CLIMAT DE PAIX !

Il y a 4 ans, le 20 septembre 2019

Par Pierre Laurent

Ce week-end ensemble nous allons marcher, en France, en Europe et dans le monde, pour la Paix et pour le Climat. Ensemble nous allons marcher car nous avons la planète à cœur. Dérèglement climatique, sécheresse, famines, catastrophes naturelles, épuisement des ressources naturelles, notre planète est en danger !

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L’humanité a les capacités intellectuelles et techniques de surmonter tous ces défis. Mais pour cela, le monde a besoin de paix.

Il faut en finir avec les multiples conflits en cours, faire prévaloir une culture de paix dans les relations internationales et dans la vie des sociétés. Il est urgent d’empêcher la relance d’une ruineuse course aux armements et de mettre fin aux armes nucléaires.

La paix aujourd’hui !. Les relations internationales sont soumises comme jamais aux rapports de domination économique et de conquête des marchés, aux chantages, aux menaces militaires et aux sanctions. L’OTAN est mise au service de cette logique d’exploitation et de mise en concurrence entre les peuples.

Faire reculer la guerre, agir pour la coopération entre les peuples et promouvoir un modèle de développement partagé et solidaire en utilisant autrement l’argent gaspillé dans la course aux armements, c’est aussi répondre à l’urgence climatique et écologique.

Les politiques libérales et de libre échange ne sont pas compatibles avec la profonde transformation des modes de production, d’échanges et de consommation qu’appelle l’urgence climatique. C’est également répondre à l’urgence sociale à l’heure où les politiques austéritaires menées en France, en Europe et partout où règne le capitalisme mondialisé, remettent en cause le pouvoir d’achat et les droits acquis en matière de chômage et de retraites, mais aussi les libertés démocratiques à travers le développement de la répression à l’encontre des mouvements sociaux.

Les actions pour la paix, le climat et la justice sociale sont indissociables. Elles sont l’affaire de toutes et tous.

Le 21 septembre, Journée Internationale de la Paix et pour le climat , nous donnera l’occasion d’exprimer nos exigences et nos espoirs. Soyons nombreuses et nombreux à participer aux rassemblements « POUR UN CLIMAT DE PAIX » !

Situation du réseau des chambres d’agricultures

Il y a 4 ans, le 16 septembre 2019

Par Pierre Laurent

J’ai attiré l’attention de M. le ministre de l’agriculture et de l’alimentation sur la situation du réseau des chambres d’agriculture et notamment celle de la chambre d’agriculture de la région d’Île-de-France.

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Régionalisée depuis le 1er janvier 2019, intégrant dans ses fonctions les organisations de l’élevage, elle est en voie de signer avec les autres chambres d’agriculture françaises, un contrat d’objectifs initialement prévu en septembre 2019.

Ce dernier, qui confirme l’élargissement du périmètre des missions, serait assorti d’une diminution importante des moyens sur trois années dès 2020, inscrite dans le projet de loi de finances pour 2020, ce qui représenterait une suppression de 750 emplois au niveau national et entre 12 et 15 en Île-de-France. C’est 10 % de la masse salariale totale.

Dans un contexte très difficile pour l’agriculture, à l’heure où les agriculteurs ont plus que jamais besoin d’être soutenus et accompagnés collectivement et individuellement, à l’heure où les territoires ruraux cherchent un nouveau souffle, ces coupes budgétaires iraient à l’encontre de l’efficacité, de la proximité et de l’accompagnement des entreprises agricoles et acteurs économiques dans les territoires. Elles obéreraient les exploitations agricoles dans leur capacité à avoir un accompagnement qualitatif permettant de répondre aux différents enjeux qui se posent à elles. Ce serait absurde tant d’un point de vue humain que d’un point de vue économique car l’agriculture apporte encore à la France un bénéfice net dans son produit national brut.

Cette situation suscite une incompréhension et un fort mécontentement chez les acteurs concernés.

Pour toutes ces raisons, je lui ai demandé ce qu’il compte faire en vue de maintenir les moyens attribués aux chambres d’agricultures en général et de celle d’Île-de-France en particulier.

REFERENDUM ADP, J’AI SIGNE… ET VOUS ?

Il y a 4 ans, le 12 septembre 2019

Par Pierre Laurent

LA FÊTE DE L’HUMANITÉ EST, CHAQUE ANNÉE, L’ÉVÉNEMENT POLITIQUE ET CITOYEN DE LA RENTRÉE.

CETTE ANNÉE, UNE RAISON S’AJOUTE À TOUTES LES AUTRES. LA FÊTE SERA L’OCCASION DE DONNER UN ÉLAN SUPPLÉMENTAIRE ET DÉCISIF, APRÈS UN LANCEMENT RÉUSSI, MALGRÉ TOUTES LES EMBÛCHES GOUVERNEMENTALES, À LA COLLECTE DES SIGNATURES POUR GAGNER LE RÉFÉRENDUM SUR LA
PRIVATISATION D’ADP.

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PLUS DE 761 000 SIGNATURES ONT DÉJÀ ÉTÉ RÉCOLTÉES. NOTRE OBJECTIF EST DE FAIRE DE LA FÊTE LE LIEU DE LA MOBILISATION NATIONALE QUI PERMETTRA DE FRANCHIR LE CAP DU MILLION DE SIGNATURES !

QUELQUES GRANDS RENDEZ-VOUS:

  • AU STAND DES PARLEMENTAIRES (AVENUE SIMONE DE BEAUVOIR, EN FACE DU STAND
    NATIONAL) LE VENDREDI 13 SEPTEMBRE À 17H.
  • AU STAND NATIONAL DU PCF, VENDREDI 13 SEPTEMBRE À 18H, DÉBAT
    « RÉFÉRENDUM ADP : POUR DÉFENDRE NOS BIENS COMMUNS » (PLACE MAURICE
    AUDIN). avec Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU ;Jean-Marc Duvauchelle, secrétaire général de SUD Santé-Sociaux ;Sébastien Menesplier, secrétaire général de la fédération Energie de la CGT ;Peter Gurruchaga, secrétaire général de la CGT des pompiers (SDIS95) ;Isabelle Bigand Viviani (secrétaire CGT Orly)
  • Au stand des parlementaires, samedi 14 septembre à 13h45, débat « Référendum ADP, le peuple doit décider »
  • A L’AGORA DE L’HUMANITÉ, SAMEDI 14 SEPTEMBRE À 16H30, DÉBAT « ADP : UN FRONT COMMUN CONTRE LA PRIVATISATION »
  • AU STAND DES PARLEMENTAIRES, DIMANCHE 15 SEPTEMBRE À 11H30, RENCONTRE
    AVEC DES REPRÉSENTANTS DES 248 PARLEMENTAIRES SIGNATAIRES DE LA PROPOSITION DE LOI RÉFÉRENDAIRE À L’ORIGINE DE LA PROCÉDURE DU RIP

PARTOUT SUR LA FÊTE, DES STANDS ET ESPACES ÉQUIPÉS D’ORDINATEURS AVEC CONNEXIONS INTERNET

* STAND FÉDÉRAL ESSONNE
Avenue Jean-Pierre Kahanne

* DÉPARTEMENT DU VAL-DE-MARNE
Avenue Georges Marchais

* STAND FÉDÉRAL PARIS
Avenue Henri Malberg

* DÉPARTEMENT DE SEINE-SAINT-DENIS
Avenue Georges Valbon

* STAND FÉDÉRAL SEINE-ET-MARNE
Avenue Valentina Terechkova

* RÉGION OCCITANIE
Avenue Paul Eluard

* STAND FÉDÉRAL SEINE SAINT DENIS
Avenue Georges Valbon

* Agora des élus
Avenue Jean Jaurès

* STAND FÉDÉRAL VAL D’OISE
Avenue Martin Luther King

* Agora de l’Huma
Avenue Jean Jaurès

* STAND FÉDÉRAL VAL DE MARNE
Avenue Joséphine Baker

* Forum Social
Avenue Georges Séguy

Dans l’ensemble des stands PCF il y a également des FORMULAIRES CERFA (100.000) avec l’autorisation des personnes signataires ils/elles seront enregistré.e.s ensuite sur le site (dispositif prévu après fête)

MATÉRIEL A DISPOSITION
Affiches requin- Référendum ADP, affichettes des parlementaires, tee-shirt « j’ai signé et toi? », autocollants, un 4 pages, une carte-pétition à destination du CSA pour exiger une information pluraliste, un tract recto-verso

Les syndicats et associations présents, Ensemble!, générations, GDS et RS, NPA, PRCF, les départements de Seine Saint Denis et Val de Marne ont prévu également des initiatives spécifiques sur la fête.

Des paroles… et des actes !

Il y a 4 ans, le 11 septembre 2019

Par Pierre Laurent

Benjamin Griveaux et Cédric Villani aiment tellement la « concurrence libre et non faussée » qu’ils se l’appliquent à eux-mêmes en vue des futures municipales à Paris !
Grand bien leur fasse… Mais là où rien ne va plus, c’est dans leur intention d’en faire l’unique credo de la politique qu’ils comptent mener dans la capitale.

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Le logement, sujet si prégnant pour le quotidien des Parisien·ne·s, en est un exemple frappant, c’est le cas de le dire.

Dans une belle cacophonie à deux voix, et en oubliant toutes leurs responsabilités dans les politiques menées par l’État, ils partent en guerre contre la politique ambitieuse et reconnue partout en Europe et dans le monde, de constructions de logements sociaux et d’encadrement des loyers, impulsée par la municipalité de gauche et mon ami adjoint au logement, Ian Brossat. Selon Benjamin Griveaux, il s’agit même de « communisme municipal dogmatique ! ». Affligeant !

Mais qu’y a-t-il derrière tout cela ? De belles phrases, des généralités, des critiques d’autant plus acerbes qu’elles ne sont étayées d’aucunes propositions, avouables du moins, et surtout un assourdissant silence sur les désastreuses politiques du logement de la majorité présidentielle.

Mais, comme, décidément nous avons de la mémoire, nous n’oublions pas que la baisse des APL, les coupes budgétaires aux bailleurs sociaux, toutes mesures dramatiques pour les familles populaires et les classes moyennes, qu’ils prétendent vouloir défendre, les députés Griveaux et Villani les ont votées !

Comme la République En Marche combat au Sénat la proposition de loi que j’ai déposée pour s’attaquer aux abus d’Airbnb dans la capitale !

Pour vous faire par vous-mêmes une opinion précise et argumentée, je vous invite à lire la tribune que Ian Brossat vient de publier dans Libération.

Quand les paroles rejoignent… les actes !

Des bienfaits de la mémoire

Il y a 4 ans, le 10 septembre 2019

Par Pierre Laurent

Dans la mythologie grecque, Zeus avait coutume de se métamorphoser en taureau ou en cygne pour séduire les belles mortelles…
Les métamorphoses de Zeus, passe encore ! Mais celle de Macron/Jupiter en Diogène vivant nu dans son tonneau, là, nous avons du mal !

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Le Macron nouveau est arrivé, « plus proche, plus à l’écoute, plus humble, plus modeste, plus humain« , pour reprendre les leitmotiv de la communication gouvernementale.
A croire que l’on voudrait  nous faire oublier l’ancien.

La communication est une chose. Mais, au risque de sembler terre-à-terre, les faits en sont une autre.. Ainsi, rappelons-nous que pour atténuer auprès de l’opinion publique l’effet dévastateur de la suppression de l’ISF, il fut martelé à l’époque que la taxes sur les yachts devait rapporter 10 millions.

Or, qu’apprenons-nous ?
En 2019,  cette goutte d’eau des profits s’est, elle aussi, évaporée pour ne rapporter que 288 000 euros.

Pas de quoi provoquer le naufrage des barques amarrées aux quais d’Antibes ou de St Tropez.

Et si j’avais mauvais esprit, mais bonne mémoire, je pourrais ajouter qu’au deuxième trimestre 2019, le taux de marge des entreprises s’est élevé à 33,1 %, son plus haut niveau depuis 2008. Effet cumulé du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) et de la baisse des cotisations sociales.

La mémoire a ceci de bon qu’elle est toujours là pour nous rappeler qu’un président des riches, même attifé de haillons de théâtre, reste le président des riches.

Les femmes et les hommes réel·le·s, qui exigent des moyens pour soigner dans les urgences, qui demandent 1 milliard pour l’égalité femmes-hommes, qui refusent le bradage d’ADP et de tous nos services publics, ont rendez-vous ce week-end à la fête de l’Humanité .

Ils et elles vont y venir tels qu’ils sont, sans artifice, avec leur coeur, leur intelligence et leur… mémoire !

Plus que jamais unir contre le racisme

Il y a 4 ans, le 30 août 2019

Par Pierre Laurent

Des responsables politiques français et du gouvernement israélien nous accusent, à mots plus ou moins couverts, de soutien au terrorisme et d’antisémitisme pour tenter de disqualifier le combat que nous menons pour une paix juste et durable en Palestine. C’est ignoble.

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Je veux redire quelques faits essentiels. D’abord sur la motivation profonde de notre combat, qui n’est autre que le respect des droits du peuple palestinien à vivre en paix, dans un État souverain aux côtés de l’État d’Israël. Ce que l’on nomme « conflit israélo-palestinien » n’est pas un conflit religieux, mais un conflit politique et colonial, dramatiquement aggravé par la politique de Benyamin Netanyahou. Ses efforts continus et celui de son gouvernement pour la colonisation montrent qu’ils ont abandonné tout objectif et processus de paix. La colonisation des territoires, amplifiée depuis l’élection de Donald Trump, au mépris du droit international et de toutes les résolutions de l’ONU, est pour Netanyahou la principale arme de destruction massive de tout processus de paix visant la construction de deux États, Israël et la Palestine, vivant en paix. Ce qu’ils visent, à travers la négation des droits des Palestiniens et à travers leurs visées racistes et destructrices, est un État ségrégué, non plus laïc et démocratique, qui serait une grave impasse pour l’État d’Israël lui-même.

Ce conflit colonial s’enracine dans les décombres d’autres conflits coloniaux plus anciens, hérités des ruines de l’Empire ottoman dépecé par les puissances impérialistes britannique, française et étatsunienne, qui, depuis cent ans, veulent forger le Proche et Moyen-Orient, ses frontières intérieures, l’organisation sociale de ses peuples, à l’aune de leurs intérêts. Ces puissances impérialistes, et d’autres aujourd’hui, s’appuient sur des forces nationalistes ou obscurantistes, des puissances régionales émergentes, quitte à les renforcer contre les forces démocratiques.

Le Liban, l’Irak, la Syrie… les peuples kurde et palestinien, plus loin l’Afghanistan, en sont les plus grands perdants, plongés dans des guerres dévastatrices, des années de terreur, de pillage des ressources et d’humiliations.

Notre engagement est donc d’abord celui pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens, pour l’émergence d’une solution à deux États souverains, laïcs et démocratiques. Ce combat est d’abord un engagement pour le respect du droit international, des droits humains fondamentaux et pour l’égalité. Notre engagement, à nous communistes, ici en France, est un engagement pour la justice, le droit et la paix.

Ensuite, sur les ignobles accusations d’antisémitisme, je veux redire clairement que je les ressens comme une insulte personnelle inacceptable, que nous les ressentons comme une insulte et une blessure indignes de l’histoire de notre parti. Les propos tenus qui nous taxent d’antisémites cherchent à discréditer quiconque s’oppose à la politique coloniale et discriminatoire de B. Netanyahou.

Pour nous, le PCF, l’existence d’Israël n’est évidemment pas en cause. Ce que nous mettons en cause, c’est la non-reconnaissance de l’État palestinien. Pour nous, la lutte contre l’antisémitisme et la solidarité avec la lutte contre l’occupation coloniale des territoires palestiniens ne sont pas des combats contradictoires. Mais un même engagement pour le respect des droits humains fondamentaux.

Comme des générations de communistes qui nous ont précédés, nous sommes de ceux qui refusent de concéder tout terrain à la haine du judaïsme et des juifs dans notre pays. L’antisémitisme est un fléau, un délit, qui peut devenir, l’histoire l’a montré, le moteur d’un indicible crime contre l’humanité. Nous l’avons combattu hier pour libérer notre pays du nazisme hitlérien, nous le combattons aujourd’hui et nous le combattrons demain avec la même détermination.

Depuis des siècles, la haine des juifs fait des ravages dans notre pays. Mais cette haine trouve face à elle une conception de la nation née en 1791 avec la reconnaissance de la citoyenneté française à tout individu né sur son sol indépendamment de sa religion. À différentes reprises dans notre histoire, de Napoléon à Pétain, ce droit fondamental a été bafoué. Nous devons rester mobilisés contre les résurgences de l’antisémitisme qui est au fond le même racisme que celui qui frappe nos concitoyens musulmans.

Au nom de la République laïque que nous défendons, nous combattrons sans relâche ceux qui veulent faire du judaïsme ou de l’islam, l’un et l’autre, ou de toute autre religion, des soi-disant « corps étrangers ». Toute violence faite aux croyants, et faite à ceux d’entre nous qui sont juifs, ou à ceux d’entre nous qui sont musulmans, demeure pour nous un affront fait à tous.

Nous refusons toute banalisation de l’antisémitisme, de la haine de l’islam ou de toute croyance, de toute culture ou origine, comme nous refusons de hiérarchiser les racismes, xénophobies, atteintes à la dignité, les discriminations dont chacune et chacun d’entre nous peut être la cible.

Nous combattons cette conception monolithique infondée qui classe et hiérarchise les êtres humains, qui reste hermétique aux réalités sociales, aux processus historiques qui font que les cultures se reforment sans cesse au contact les unes des autres. Il y a quelque chose de morbide chez ceux qui croient que la culture n’est que tradition, alors qu’elle n’est qu’invention.

Nombreux dans nos rangs ont été, depuis la création du PCF, aux côtés de générations de militants qui croyaient au ciel et ceux qui n’y croyaient pas, comme disait Aragon, des militants de toutes croyances qui s’engagèrent pour que la France soit une communauté de femmes et d’hommes libres et égaux, pour la justice sociale et contre l’exploitation et les dominations. Pendant la Résistance, c’est d’abord dans nos rangs que, Français, immigrés juifs d’Europe centrale, républicains espagnols, immigrés d’Afrique du Nord et d’ailleurs, elles et ils s’engagèrent pour libérer la France et réinstaurer une démocratie, notre République. L’antiracisme nous a construits, et a construit le meilleur pour la France. Nous sommes fidèles à cette histoire.

L’heure n’est pas à élever des murs qui se retourneront contre tous. Il y a quelques jours, 60 000 militants d’extrême droite ont défilé bras tendus en Pologne contre l’islam, contre les migrants, tandis que des milliers meurent en Méditerranée, croupissent dans des camps en Hongrie, ou sont réduits en esclavage en Libye. Ces mêmes 60 000 néonazis défileront peut-être à nouveau demain, brandissant la haine des juifs comme leurs grands-pères le firent dans les années 1930 et 1940.

Face à ces dangers, nous voulons plus que jamais unir contre le racisme et pour le respect des droits humains pour tous. Et aucune haine ne nous détournera de ce combat, en France, en Europe, en Israël et en Palestine, comme partout ailleurs dans le monde.