Réinventer nos rêves

Il y a 12 mois, le 27 janvier 2020
Par Pierre Laurent
Le capitalisme n’est plus le rêve des habitants de la planète Terre. Voilà la principale conclusion du baromètre Edelman 2020 sur la confiance, publié comme chaque année après une large enquête d’opinion réalisée aux mois d’octobre et novembre 2019 dans 28 pays du monde et auprès de 34.000 salariés.
Et les résultats de cette enquête sont édifiants : 56 % des personnes interrogées estiment que le capitalisme “apporte plus de mal que de bien”. Un chiffre qui s’élève à 59 % des sondés parmi la tranche des travailleurs de 35 à 54 ans et qui atteint tout de même 57% des sondés parmi les plus hauts revenus.
“Nous publions ce baromètre depuis vingt ans, les salariés avaient toujours une confiance de plus en plus importante dans la croissance. Cette fois, ce sont les inégalités de revenus qui préoccupent les pays développés”, a déclaré le PDG d’Edelman dans une interview à une télévision publique australienne.
La peur de perdre son emploi atteint un très haut niveau cette année avec 83 % des employés du monde qui le craignent. Les principales raisons invoquées sont la crainte d’une récession, les emplois précaires, le manque de compétence, la peur de la concurrence mondiale…
Autre chiffre significatif, le manque de confiance dans les perspectives économiques. Seulement
47 % des employés mondiaux estiment qu’eux et leurs familles vivront mieux dans 5 ans. Un chiffre qui est bien plus bas dans les pays développés que dans les pays en développement.
Seuls 19 % des salariés en France pensent la même chose, et c’est cette réalité que traduit le mouvement historique en cours dans notre pays contre le projet Macron sur les retraites.
A l’évidence, si le monde continue de tourner comme il tourne, guidé exclusivement par l’Argent et la logique des intérêts égoïstes des 1 % qui possèdent tout, des grands actionnaires capitalistes, la majorité des salariés prédisent un avenir bien sombre à la planète, un « no future » dont ils ne veulent pas.
L’avenir n’est-il-donc pas désormais dans la réinvention de nos rêves ?
Et plus précisément d’un rêve concret de dépassement du capitalisme, un rêve commun pour
un autre mode de développement solidaire, pour une nouvelle démocratie sociale et écologique.
L’avenir est à une nouvelle révolution, l’invitation à un nouveau voyage dans un futur de justice et de coopération.
Jamais probablement cette question d’un dépassement du capitalisme pour un nouvel horizon de civilisation n’a été aussi partagée sur la planète. Mais nous le savons, les obstacles restent nombreux, à commencer par le profond sentiment d’impuissance qu’ont installé dans les consciences la confiscation des pouvoirs, les logiques de division, l’ampleur de la tâche à réaliser.
J’appelle donc à l’effort tenace et persistant vers ces changements civilisationnels, qui passera par une patiente et déterminée reconquête des pouvoirs sur l’argent, sur les choix politiques, sur nos choix de vie.
Oui, assez d’échecs, assez d’impasses, de régressions sociales, assez de replis insupportables, assez des leçons d’austérité délivrées par ceux qui vivent dans l’opulence !
Retrouvons le chemin du progrès humain et de la protection de la planète, qui ne font aujourd’hui plus qu’un !
« Il y a un autre monde, mais il est dans celui-ci », écrivait Paul Eluard. Soyons capables de pousser le neuf qui germe déjà dans la société en osant penser en même temps une organisation profondément nouvelle de la société.
Cette richesse, elle est dans le foisonnement des pratiques solidaires, envers les exilés, dans les quartiers populaires, pour combattre les échecs et promouvoir la fraternité, partout pour en finir avec la pauvreté. Cette richesse, elle est dans les aspirations féministes, écologistes, dans l’antiracisme… Cette richesse, elle est dans les décisions des élus et citoyens de rendre gratuit l’accès aux transports en commun, à la cantine, aux manifestations culturelles… Cette richesse elle est dans les expériences de l’économie sociale et solidaire, des circuits courts, des tiers lieux de l’économie numérique. Cette richesse, nous la ferons éclore en faisant reculer le pouvoir sans fin du capital partout où il s’exerce. La société bouillonne de ces questions et commence à construire des solutions innovantes. Le sens de tout cela, c’est le commun qui remplace le chacun pour soi, la coopération qui combat la concurrence, la réussite de chacune et chacun contre l’exploitation et la précarisation des « masses ».
Le monde n’aime plus le capitalisme. Le genre humain peut vivre une nouvelle grande aventure de révolution. Ce désir politique d’une nouvelle civilisation peut mobiliser les énergies considérables de la jeunesse et des peuples en quête d’avenir.
A nous d’en réveiller l’espoir !
Le plaisir d’être et de décider ensemble

Il y a 2 heures, le 25 janvier 2021
Par Pierre Laurent
J’ai mal. Mal quand, à la lecture des réseaux sociaux suite à telle ou telle réunion où notre parti débat et est amené à prendre des décisions sur les prochaines échéances électorales (régionales, départementales ou présidentielles), je vois se répandre des anathèmes, des mises en cause, des pratiques qui relèvent davantage d’une organisation en tendances que de la volonté de rassembler les communistes en respectant leur diversité.
7 janvier 2015, l’impensable au coeur du quotidien

Il y a 3 semaines, le 6 janvier 2021
Par Pierre Laurent
Le 7 Janvier 2015, la nouvelle atteignit les gens où ils étaient. L’impensable au cœur du quotidien. L’incrédulité, puis la sidération. Les attentats contre Charlie Hebdo, comme tous les autres, font partie de notre douloureuse mémoire collective.
Une mise au point nécessaire

Il y a 1 mois, le 17 décembre 2020
Par Pierre Laurent
Lundi 14 décembre, à la veille de la mobilisation pour la culture et l’ouverture des lieux culturels, j’ai publié sur ma page Facebook un dessin de Chantal Montellier, appuyant à sa manière, c’est-à-dire celle de la bande dessinée et de la caricature, cette mobilisation.
Mon cher Mumia,

Il y a 2 mois, le 2 décembre 2020
Par Pierre Laurent
Je tiens à t informer de mon intervention comme parlementaire français et sénateur de Paris auprès du gouverneur de Pennsylvanie, pour exiger, suite à l’épidémie de Covid 19 qui frappe la prison de Mahanoy, ta libération immédiate ainsi que celle de tous les prisonniers âgés et malades.