Pompiers : le droit à la reconnaissance de la Nation

Il y a 4 ans, le 14 octobre 2019
Par Pierre Laurent
Demain, mardi 15 octobre, je serai, dans les rues de Paris, aux côtés des pompiers. Parce que la santé, la sécurité, le respect de la vie humaine n’ont pas de prix.
Les pompiers ont droit à la reconnaissance de la nation. C’est pour cette raison que leur intersyndicale a engagé une lutte dès le début de l’été. Face à l’absence de considération du ministre Castaner, ils ont décidé de prolonger leur action pendant deux mois, jusqu’à fin octobre, avec une manifestation Nationale programmée mardi prochain, de République à Nation.
L’intérêt général et le service public sont au cœur de leurs revendications. Comme dans d’autres services publics ils prennent de plein fouet les logiques d’austérité et de restrictions budgétaires. Avec cette particularité : à mesure que les urgences se saturent, que les campagnes se désertifient par l’absence de services et de médecins, leurs conditions de travail s’intensifient et se dégradent ; je ne citerai qu’ un seul chiffre : en 10 ans, ils ont enregistré une augmentation de leurs interventions qui s’élève à plus d’1 million, sans augmentation des effectifs ni des salaires ou des primes, qui n’ont pas évolué depuis 1990. Et ils ont, légitimement, les plus vives inquiétudes sur le projet de réforme des retraites que cherche à nous imposer Macron.
Les conséquences sont évidentes : ce sont des conditions et une durée de travail qui deviennent insupportables, des missions de plus en plus dures, tant pour les pompiers professionnels que volontaires qui, pour ces derniers, ne sont pas reconnus comme travailleurs et doivent enchaîner leur mission après leur journée de travail.
Plus grave encore, l’intensification de leurs missions et la nature même de ces missions, les exposent toujours davantage à des risques pour leur propre santé, notamment l’exposition à la toxicité des fumées auxquelles ils sont quotidiennement confrontés.
Ces risques pour eux mêmes ne sont aujourd’hui pas reconnus, aucun moyen supplémentaire n’est dégagé pour leur assurer une meilleure protection, aucune revalorisation envisagée de ce que l’on appelle « la prime de feu » : ils se heurtent au mépris d’un gouvernement qui ne connaît pas d’autre loi que celle de l’austérité, qui enfreint même les lois européennes en la matière.
Pour ma part, je n’accepte pas la société que l’on nous bâtit ainsi, que l’on nous détruit plutôt. Le dévouement des pompiers pour sauver des vies ne doit pas se faire au détriment de leur propre santé, de leur propre vie.
Il est urgent aujourd’hui de répondre à leurs légitimes revendications mais aussi de revoir l’ensemble du système de santé. Les député·e·s communistes vont déposer, à la suite du tour de France des hôpitaux qu’ils ont conduit, un projet de loi « mesures d’urgence pour la santé et les hôpitaux ».
Il y a dans ce combat des convergences possibles entre pompiers, salarié·e·s et personnels des urgences, citoyen·ne·s.
Ces convergences diront demain, dans les rues de la capitale, la société humaine, juste et solidaire dans laquelle nous voulons vivre.
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Par Pierre Laurent
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Par Pierre Laurent
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Par Pierre Laurent
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Par Pierre Laurent
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