Macron-Le Pen : les liaisons dangereuses

Il y a 4 ans, le 18 septembre 2019
Par Pierre Laurent
Alors que des dizaines de milliers de personnes, main tendue et sourire aux lèvres, arpentaient, heureux d’être ensemble, les allées de la fête de l’Humanité, Macron, lui, avait choisi de réunir sa majorité parlementaire et les membres de son gouvernement. Ces derniers communiquent allègrement sur le thème d’un président « plus proche, plus à l’écoute, plus humble, plus modeste, plus humain ». Ils n’ont pas été déçus du voyage en écoutant ce jour là, les propos du président à leur endroit !
Le chef de l’État leur a, en effet, passé une soufflante et les a carrément menacés d’un remaniement, dans le huis clos du séminaire gouvernemental.
« Si vous ne changez pas, je vous change », a-t-il asséné.
Chassez le naturel, il revient au galop.
Sincèrement, je n’ai aucune envie de m’apitoyer. sur les victimes de l’ire présidentielle. Cela tendrait même à me rassurer sur les brèches que nous pouvons ouvrir pour le mettre en échec !
Mais dans les priorités que le chef de l’État a fixées au cours de cette réunion, l’une pour le moins est d’une très grande gravité.
Alors que se profile un débat sur l’immigration au Parlement, le locataire de l’Élysée a demandé aux parlementaires de « dépasser les clivages et les tabous » sur cette question. Et de chasser ouvertement sur les terres du Rassemblement National, qu’il continue de vouloir présenter comme son seul opposant, tout en reprenant à son compte une part des thématiques qui polluent aujourd’hui les sociétés européennes.
Le chef de l’État choisit donc son terrain : il prétend réduire le débat à une opposition organisée avec le Rassemblement National, et évacuer ainsi le cœur des préoccupations sociales du pays.
Les faits sont têtus. Tous les sondages d’opinion le montrent : les attentes premières des Français sont leurs conditions de vie, l’emploi, les salaires, les retraites, le besoin de retrouver des services publics de proximité.
Ne tombons pas dans le piège tendu. Et continuons de combattre d’une même main les thèses de division de notre peuple avancées par le Rassemblement National et les réformes antisociales de Macron.
C’est ce que nous dirons dans la mobilisation du 21 septembre sur le climat en reliant écologie et social, dans la manifestation du 24 sur les retraites, en unissant salarié·e·s du privé et salarié·e·s du public dans toutes les initiatives pour l’avenir des services publics, notamment de la santé et des urgences, et en poursuivant, jusqu’à la victoire, la bataille d’ADP.
Macron veut raccourcir le temps en nous projetant déjà en 2022, dans un deuxième tour de la future élection présidentielle qui l’opposerait à une candidature du clan Le Pen.
Il le dit et l’écrit noir sur blanc : « Vous n’avez qu’un opposant sur le terrain, le Rassemblement national. Il faut confirmer cette opposition car ce sont les Français qui l’ont choisie. Il y a deux projets : celui du repli, ou bâtir une solution ouverte mais pas naïve.».
Le piège est explicite et sonne comme un défi pour nous comme pour l’ensemble des forces de gauche et progressistes du pays : prendre toutes les initiatives pour construire une réelle alternative à gauche et un rassemblement le plus large possible.
L’opposition que nous devons faire vivre et confirmer sur le terrain est celle à la politique libérale qu’incarne Macron, en refusant le « no future », le « no alternative » qu’il organise et théorise.
Les élections municipales peuvent et doivent en être l’acte premier.
Mon discours au Sénat : « En Afrique, la France doit changer de logiciel ! »

Il y a 2 jours, le 7 juin 2023
Par Pierre Laurent
Mercredi 6 juin, le Gouvernement organisait un débat au Sénat sur le fondement de l’article 50-1 de la Constitution, concernant la politique de la France en Afrique. Je suis intervenu au nom du groupe CRCE, pour appeler à un changement complet de logiciel concernant nos relations avec le continent africain !
Mon intervention au Sénat sur la proposition de résolution reconnaissant le génocide ukrainien de 1932-1933

Il y a 3 semaines, le 17 mai 2023
Par Pierre Laurent
Ce 17 mai au Sénat, nous débattions d’une proposition de résolution présentée par Mme Joëlle Garriaud-Maylam (LR), visant à appliquer le qualificatif de génocide aux famines meurtrières de 1932-1933 en Ukraine. À travers l’intervention ci-dessous, j’ai pu porter la position des sénatrices et sénateurs CRCE sur cette question.
Tribune dans Le Monde : « Voter 413 milliards de crédits militaires sans avoir de débats avec le pays, ce ne serait pas sérieux »

Il y a 3 semaines, le 16 mai 2023
Par Pierre Laurent
Alors que s’ouvre en France la discussion sur la Loi de Programmation Militaire 2024-2030, j’ai fait le choix de m’exprimer aujourd’hui dans les colonnes du Monde, avec cinq de mes collègues parlementaires, membres des groupes GDR de l’Assemblée et CRCE du Sénat. Dans cette tribune, nous exposons les questions structurantes liées à notre politique de défense, qui devraient faire l’objet d’un grand débat public et démocratique avec les Français·es !
Évacuation du Soudan des ressortissants étrangers et rôle des entreprises de sécurité privée

Il y a 1 mois, le 3 mai 2023
Par Pierre Laurent
M. Pierre Laurent attire l’attention de Mme la ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur l’évacuation du Soudan des ressortissants étrangers en général ainsi que des Français et des ressortissants de l’Union européenne (UE), en particulier. Les opérations d’évacuation des ressortissants se fondent sur les devoirs de protection des États vis-à-vis de leurs citoyens. […]
Hommage à Missak Manouchian

Il y a 2 mois, le 12 avril 2023
Par Pierre Laurent
Du 7 au 10 avril s’est tenu à Marseille le 39ème congrès du Parti communiste français. À cette occasion, j’ai eu l’honneur de prononcer un discours lors de l’hommage rendu par les 700 délégué·es au résistant Missak Manouchian.
« Dans le Nord et l’Est de la Syrie, la France doit ouvrir une nouvelle page de sa solidarité avec les Kurdes ! »

Il y a 2 mois, le 5 avril 2023
Par Pierre Laurent
Ce matin en conférence de presse au Sénat avec mes collègues Laurence Cohen, Sénatrice et Marie Pochon, Députée, nous avons rendu publique une déclaration commune à la suite de notre voyage dans le nord-est de la Syrie. Elle contient nos observations et cinq séries de recommandations concernant l’action de la France dans la région.