Libertés syndicales… une Bastille qui reste à prendre !

Il y a 3 ans, le 24 septembre 2019
Par Pierre Laurent
Le 12e baromètre de la perception des discriminations dans l’emploi du Défenseur des droits et de l’Organisation internationale du travail publié ce jeudi montre que les discriminations syndicales sont aujourd’hui en France, un sujet majeur.
Le sondage réalisé pour le baromètre auprès d’un échantillon représentatif de la population active de 1 000 personnes montre en effet que près d’un actif sur trois estime que les discriminations syndicales « se produisent souvent ou très souvent ».
Ce constat est amplifié lorsque l’on interroge des syndiqués. La moitié des quelque 33 000 personnes qui ont répondu au questionnaire diffusé à leurs membres par les organisations syndicales dans le cadre du baromètre, le partagent. Pour 66 % des syndiqués, s’investir dans le syndicalisme est un risque. La « peur des représailles » dissuade de nombreux salariés de s’investir dans le syndicalisme, estiment un tiers des actifs et quatre adhérents sur dix. Pour 42 % des actifs et 66 % des syndiqués, s’investir dans le syndicalisme est un risque pour l’emploi ou l’évolution professionnelle. Plus de 40 % de ces syndiqués expliquent d’ailleurs en avoir personnellement pâti. Le secteur privé est plus touché que le secteur public. L’industrie et les transports sont le plus souvent montrés du doigt tandis que les délégués syndicaux, seuls habilités à négocier, sont plus pénalisés que les autres. Concrètement, se syndiquer est « un frein à l’évolution professionnelle », disent 59 % des syndicalistes du privé et 39 % de ceux du public.
Cette étude, les chiffres précis qu’elle met en avant, nous confirme que le combat pour les libertés syndicales, le droit de grève, mais au-delà pour de réels pouvoirs dans et hors l’entreprise, est toujours d’une actualité et d’une nécessité brûlante. C’est un combat de société, qui touche à l’exigence de démocratie et d’une nouvelle République.
Ces remises en cause des droits et libertés au travail sont liées à l’offensive libérale et patronale visant à une dérégulation totale laissant « la main invisible » du marché et les détenteurs du capital libres de tous leurs mouvements.
Si le droit de grève est inscrit dans la Constitution française, les atteintes aux libertés, la criminalisation et la répression anti-syndicales, n’ont fait que s’aggraver ces dernières années. Tous les secteurs sociaux sont touchés. Lors du débat que j’ai animé à la Fête de l’Humanité, entouré de syndicalistes, sur la bataille ADP, un syndicaliste pompier faisait état des menaces de sanctions qui ont pesé sur lui, pour avoir simplement arboré un brassard « gréviste » lors d’une mission ! Un responsable FSU mentionnait également des enseignants sanctionnés pour avoir donné leur avis de citoyens sur la loi Blanquer sur les réseaux sociaux !
Et maintenant, le gouvernement lui même dégrade chaque jour un peu plus la liberté de manifester, comme on l’a vu lors des dernières manifestations du 1er mai ou celle sur le climat. Et ce n’est pas un hasard si ces décisions sont prises dans une période où le Code du Travail, les mécanismes d’indemnisation du chômage, l’avenir des retraites ont été ou sont dans le viseur du gouvernement.
La lutte pour l’extension des droits et des libertés est donc pleinement partie prenante des luttes pour de nouvelles alternatives sociales !
Lever les sanctions qui contribuent à la détérioration des conditions de vie du peuple malien

Il y a 4 jours, le 27 juin 2022
Par Pierre Laurent
Les sanctions envers le Mali interviennent dans un pays déstabilisé depuis près de 10 ans, conséquence notamment de la guerre otanienne contre la Libye. Elles ont été imposées sous la pression de puissances étrangères, dont la France. Elles sont inacceptables en ces temps de crises sanitaire, économique, sociale, climatique et de guerre qui frappent tous les continents, particulièrement l’Afrique. Elles doivent être annulées. C’est le sens de ma question écrite adressée à la Ministre des affaires étrangères.
Déclaration des parlementaires à la première réunion des États parties du Traité sur l’interdiction des Armes nucléaires (TIAN)

Il y a 1 semaine, le 22 juin 2022
Par Pierre Laurent
Lundi 21 juin, à la veille de la première réunion des États parties du Traité sur l’interdiction des Armes nucléaires (TIAN), des dizaines de parlementaires du monde entier se sont réunis à Vienne pour échanger sur les moyens d’aboutir à un monde libéré des armes nucléaires. Nous avons adopté cette déclaration, présentant les actions que nous nous proposons de mener dans nos pays respectifs, au service du désarmement nucléaire.
L’urgence du désarmement nucléaire mondial – par Pierre Laurent

Il y a 1 semaine, le 21 juin 2022
Par Pierre Laurent
Lundi 20 juin 2022, j’ai eu la chance de me rendre à Vienne en Autriche, pour participer à la conférence parlementaire sur le Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires (TIAN). Aux côtés de dizaines de parlementaires du monde entier, j’y suis intervenu pour porter l’urgence d’une ratification de ce traité par le plus grand nombre d’États, dont la France.
Pour l’indépendance du Sahara occidental

Il y a 3 semaines, le 8 juin 2022
Par Pierre Laurent
Depuis 1976, le Maroc occupe illégalement 80% du territoire de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD). Aucun Etat n’a entériné véritablement cette colonisation. La RASD est même reconnue par 84 pays, ainsi que par l’Union Africaine.
Rapport sur les dépenses de l’UE pour le climat : quelles initiatives pour remédier aux manquements dénoncés ?

Il y a 3 semaines, le 7 juin 2022
Par Pierre Laurent
M. Pierre Laurent attire l’attention de Mme la ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur le rapport publié le 30 mai 2022 de la Cour des comptes européenne (CCE) portant sur les dépenses de l’Union européenne (UE) pour le climat de 2014 à 2020. La CCE estime que les dépenses climatiques correspondantes étaient plus […]
Suppression du corps diplomatique : renoncer à une mesure décidée loin de tout débat démocratique

Il y a 4 semaines, le 3 juin 2022
Par Pierre Laurent
J’ai attiré l’attention de Mme la ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur la suppression du corps diplomatique prévue le 1er janvier 2023. Le décret qui institue cette suppression de la diplomatie de métier, aurait un effet néfaste sur l’action de la France dans le monde selon de très nombreux acteurs, dont les actuels […]