Déclaration des parlementaires à la première réunion des États parties du Traité sur l’interdiction des Armes nucléaires (TIAN)

Il y a 2 mois, le 22 juin 2022
Par Pierre Laurent
Lundi 21 juin, à la veille de la première réunion des États parties du Traité sur l’interdiction des Armes nucléaires (TIAN), des dizaines de parlementaires du monde entier se sont réunis à Vienne pour échanger sur les moyens d’aboutir à un monde libéré des armes nucléaires. Nous avons adopté cette déclaration, présentant les actions que nous nous proposons de mener dans nos pays respectifs, au service du désarmement nucléaire.
Déclaration des parlementaires à la première réunion des États parties du Traité sur l’interdiction des Armes nucléaires (TIAN)
« En tant que parlementaires, déterminés à débarrasser le monde du fléau des armes nucléaires, nous sommes honorés de prendre la parole à l’occasion de cette première réunion des États parties au TIAN, qui marque une étape historique dans notre progression vers un monde exempt de ces armes. Nous sommes heureux de nous exprimer aux côtés des gouvernements, des organisations et des représentants de la société civile qui ont travaillé avec tant de détermination et de persévérance pour en arriver là, et avec lesquels nous avons eu le privilège de collaborer.
En tant que législateurs, nous exprimons notre profonde satisfaction du fait qu’avec l’entrée en vigueur du Traité en janvier 2021, les armes nucléaires sont désormais totalement interdites par le droit international. Le TIAN complète le régime juridique international interdisant les armes de destruction massive, ouvrant la voie à l’élimination totale de ces armes dans le monde entier. Nous sommes fiers du rôle que nous avons joué pour contribuer à l’entrée en vigueur de ce traité nécessaire et urgent, en travaillant à persuader les gouvernements de son importance et en soutenant les processus de ratification.
En tant que représentants du peuple, nous réaffirmons notre détermination à faire en sorte que les citoyens de nos nations – et de chaque nation – ne connaissent jamais les conséquences humanitaires catastrophiques de l’utilisation d’armes nucléaires. Nous restons douloureusement conscients qu’il ne peut y avoir de réponse adéquate à la détonation d’une arme nucléaire. Tant que ces armes existent, nous vivons tous avec un risque intolérable et effroyable. Nous soutenons une attention renouvelée sur les impacts sexués et racialisés des armes nucléaires. Avec le changement climatique, les armes nucléaires constituent une menace existentielle pour l’Humanité, menaçant de détruire le tissu social de nos sociétés.
Malgré les engagements répétés et les promesses de désarmement des États dotés d’armes nucléaires, plus de 12 000 armes nucléaires subsistent. Des sommes immenses sont dépensées pour les moderniser et les améliorer. Et les risques augmentent : les récentes menaces de la Russie d’utiliser des armes nucléaires ont accru les tensions, réduit le seuil d’utilisation des armes nucléaires et considérablement augmenté le risque de conflit nucléaire et de catastrophe mondiale. Nous sommes très préoccupés par la tendance croissante à légitimer la dissuasion et le partage des armes nucléaires en tant que mesures de sécurité.
Nous décidons donc de redoubler d’efforts pour accroître le nombre d’adhésions à ce traité et pour soutenir sa mise en œuvre. En reconnaissance des efforts de nos collègues qui ont contribué à convaincre leurs gouvernements d’assister à cette première réunion des États parties, nous nous emploierons à renforcer le soutien des parlementaires au Traité, à persuader nos gouvernements d’y adhérer, à créer des conditions propices au désarmement et à accélérer les processus de ratification.
Nous soulignerons le rôle du TIAN pour compléter et renforcer le Traité de non-prolifération nucléaire, et nous continuerons à soutenir toutes les mesures contribuant au désarmement, à la non-prolifération nucléaires et réduisant les risques nucléaires. Nous engagerons un dialogue constructif avec les décideurs politiques des États dotés d’armes nucléaires et de leurs alliés, dans le but de renforcer la sécurité internationale et de progresser vers notre objectif commun d’un monde exempt d’armes nucléaires.
Nous nous efforcerons d’allouer les ressources nécessaires pour que les dispositions du présent traité soient pleinement appliquées. Nous tirerons pleinement parti des connaissances, des compétences, de l’expertise et de l’énergie réunies à cette Assemblée des États parties, et nous invitons les États parties, les signataires, les organisations internationales et la société civile à travailler en étroite collaboration avec nous. Nous appelons nos collègues parlementaires du monde entier à signer l’engagement parlementaire d’ICAN et à nous rejoindre dans notre mission vitale.
De nombreux défis nous attendent, mais nous sommes confiants : nous avons interdit les armes nucléaires et nous les éliminerons. »
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Texte adopté par des parlementaires des nations suivantes : Allemagne, Autriche, Belgique, Canada, Espagne, France, Irlande, Islande, Italie, Japon, Norvège, Royaume-Uni et Écosse, Suède, Suisse.
Prisonniers d’opinion en Côte d’Ivoire : appuyer un véritable processus de réconciliation nationale

Il y a 4 semaines, le 22 juillet 2022
Par Pierre Laurent
Avec d’autres, je tente depuis des années de briser le mur de silence, d’indifférence, voire de complaisance par rapport aux mesures liberticides en œuvre en Côte d’Ivoire.
Cette démarche vise à briser le cercle vicieux des montées des rancœurs qui ne peuvent qu’amener d’autres drames. Si une certaine baisse des tensions peut être constatée il faut poursuivre cette démarche afin de contribuer de façon durable à la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire, une des conditions nécessaires en vue de permettre au pays de se concentrer sur les grands enjeux d’un développement socio-économique tourné vers la satisfaction des besoins humains, question urgente s’il en est en Afrique de l’Ouest notamment.
C’est le sens de ma question à la Ministre des Affaires étrangères, au sujet des prisonniers d’opinion.
Mix énergétique des pays africains : les luttes contre le réchauffement climatique et pour le développement humain sont inséparables

Il y a 4 semaines, le 21 juillet 2022
Par Pierre Laurent
Les pays africains, en comparaison avec les pays occidentaux, consomment en moyenne une petite partie de l’énergie et émettent une faible fraction du carbone mais souffrent de manière disproportionnée des conséquences du changement climatique. De plus ils doivent affronter en même temps le défi climatique et celui d’un approvisionnement énergétique le plus décarboné possible en lien avec leurs ambitions de développement économique, de combat contre la pauvreté et d’industrialisation. L’Africa Progress Panel soulignait en 2015 qu’il y a 600 000 personnes en Afrique qui meurent chaque année du manque d’électricité. Ces personnes utilisent des combustibles toxiques pour se chauffer ou cuire leur nourriture et cette exposition provoque des maladies cardiaques et respiratoires.
Dans ce contexte, la mise en place d’un mix énergétique trouve tout son intérêt. Celui-ci pourrait comprendre une part d’énergie nucléaire, d’autant qu’une grande partie de la matière première provient du continent et que certains de ces pays sont d’ores et déjà adhérents de l’AIEA. La France pourrait, de par son savoir-faire en la matière, jouer un rôle si les pays concernés le souhaitent. C’est le sens de ma question écrite adressée au Gouvernement. Toute lutte contre le réchauffement climatique qui ferait, en Afrique comme ailleurs, l’impasse sur le développement humain, la lutte contre la pauvreté et les inégalités, outre d’être injuste, serait vouée à l’échec et contribuerait à de graves conséquences pour l’Humanité toute entière.
JEUDI 29 SEPT – MANIFESTATION POUR LES SALAIRES
9-10-11 SEPT – LA FÊTE DE L’HUMANITÉ À BRÉTIGNY (91) !
Les Palestiniens ont plus que jamais besoin de la mobilisation internationale – Retour de voyage officiel

Il y a 1 mois, le 18 juillet 2022
Par Pierre Laurent
Il y a quelques jours, membre d’une délégation officielle de la Commission des Affaires étrangères du Sénat, j’ai pu me rendre en Israël et dans les territoires palestiniens. Je reviens ici sur les faits marquants de cette visite, ce que j’ai pu y observer et les priorités que cela appelle pour les mobilisations à venir.
Prisonniers d’opinion en Arabie Saoudite : suivre l’avis du groupe de travail de l’ONU sur les détentions arbitraires

Il y a 1 mois, le
Par Pierre Laurent
Choyée par les puissances occidentales, dont la France, l’Arabie Saoudite viole massivement les droits humains. J’ai interpellé aujourd’hui la Ministre des Affaires étrangères sur une de ces violations, afin qu’elle agisse en cohérence avec les recommandations du groupe de travail des Nations Unies sur les détentions arbitraires.